L
a Cité d'Ambre
Par Kasumi, (avec quelques modifications de Lycia)

 ASPECT GÉNÉRAL :
La cité d'Ambre est construite sur une île volante, un vaste et énorme rocher "suspendu" au-dessus du centre de la Caldeira. Elle est entourée de quelques satellites, en général habités : postes de gardes avancés ou manoirs privés de certains princes et princesses. C'est d'ailleurs sur l'un d'eux que se trouve le principal temple de la Licorne de la cité. On accède à ces rochers grâce à des ballons.
Le rocher de la cité n'est pas plat, loin de là ! En fait si son dénivelé est plus ou moins marqué selon les endroits, il monte invariablement jusqu'à son point culminant où est perché le Château.
Ambre est une cité étincelante. Son cadre grandiose lui donne un charme indéfinissable. Que cela soit sur les vastes esplanades et les parcs ouverts aux vents des cieux immenses, ou dans les rues typiques, silencieuses ou animées, vous ne vous lasserez pas de la parcourir, de la découvrir. En débarquant du ballon, vous entrez dans une cité à l'âme forte et unique.
Ambre n'est plus que l'ombre d'elle-même : suite à la réapparition du Logrus, les îles volantes s'effondrèrent sur la Caldeira, privées de la mystérieuse magie qui les maintenait ainsi dans les cieux. De plus, le Château disparu, la Couronne se déplaça définitivement aux Quartiers Royaux.
Conséquence de cet évènement, il fut construit des remparts pour protéger la cité des attaques potentielles venues de la Caldeira.
La grisaille semblait ne plus vouloir quitter une cité qui avait perdu beaucoup de sa grandeur. Quand j'y remis les pieds à cette époque, j'en fus largement attristée, dégoûtée même. Mon adolescence s'était en partie envolée avec cette chute. Croyez-moi, cela fait vraiment mal au cœur.



HABITANTS ET COUCHES SOCIALES :
Les classes "naturelles" existent toujours en Ambre et personne ne semble s'en plaindre, même si cela n'empêche bien évidemment pas le désir de s'élever pour certains. Tout va donc apparemment bien en Nouvelle Ambre. Il faut dire que la pauvreté n'existe pas dans la cité. S'il existe des différences sociales - et parfois culturelles - marquées entre le petit peuple, la bourgeoisie et la noblesse (seule la Famille Royale est noble), tout le monde vit raisonnablement bien.
Notons que certains bourgeois ont tendance à vouloir courtiser la noblesse ambrienne. Citons par exemple le cas des trois filles Berling qui voulaient épouser Alwynn… Les pauvres ne connaissaient vraisemblablement pas assez le personnage, sinon elles auraient de suite renoncé !



QUARTIERS ET LIEUX IMPORTANTS :
La cité est récente et pourtant, à l'inverse du reste de la Nouvelle Ambre, ses murs, son architecture Renaissance semblent porter une histoire vieille de plusieurs siècles. Pour ses habitants, c'est comme si elle existait depuis toujours. C'est en ce lieu que s'exprime au mieux le merveilleux de la création de cette Nouvelle Ambre, là que se cristallisèrent le rêve et les fantasmes de ses créateurs …
Ambre ne possède pas de quartiers pauvres à proprement parler, comme nous l'avons vu précédemment (cf habitants et couches sociales ci-dessus). Chaque habitant possède un toit assez confortable où loger en ville. Classiquement, la ville basse est la moins opulente, la richesse s'affichant sur les murs et dans les rues plus on monte vers le Château. Ainsi, la partie haute de la ville est composée de belles et grandes demeures richement ornées, avec jardins privés, et parfois cours intérieures avec fontaines. On y voit également les façades cossues d'hôtels particuliers ou de petits manoirs. Puis en descendant, les maisons reprennent des tailles raisonnables et apparaissent diverses échoppes et artisanats, avec leurs jolies enseignes colorées, qui proposent l'ensemble de ce que la capitale de la Réalité peut créer et importer, dans la limite de sa technologie évidemment. De l'herboriste au savetier, du forgeron au potier, du teinturier au charpentier, il y a de quoi parcourir et dévaliser les boutiques durant des journées ! Enfin, plus bas dans la cité, les rues se transforment en venelles pentues et tortueuses, mais l'ambiance y est plus chaude qu'ailleurs, avec de nombreux pubs et tavernes aux enseignes éclairées la nuit.
De manière générale, les avenues, rues et ruelles sont toutes pavées et les réverbères (biens tenus) les illuminent, pour la plupart, la nuit venue.
La ville est décrite à l'époque du règne de Lycia, sauf indication contraire.

Structurellement, la cité est coupée en quatre par de larges avenues. Le centre ville, d'où celles-ci partent, est une grande place circulaire dominée par la gigantesque statue de Robin - pour honorer sa mémoire et pour le rôle qu'il a joué dans la fondation de la Nouvelle Ambre. Autour de la place sont disposés quatre bâtiments d'importance, aux façades à l'architecture somptueuse (colonnes, sculptures…) :
L'Hôtel de ville en premier lieu, où ont lieu les réceptions des notables ambriens en dehors de la noblesse (qui elles, ont lieu au château bien sûr !). On y gère bien entendu la partie administrative relative à la cité d'Ambre.
Puis la Bourse dont la Reine jouait sur les cours changeant des multiples monnaies pour faire fonctionner l'économie.
Ensuite vient l'Hôtel des Arts et des Lettres ambriennes, qui est avec la Grande Bibliothèque, le deuxième pôle culturel d'importance de la cité. On y travaille en collaboration avec l'Hôtel de ville sur tout ce qui concerne les démarches administratives liées à la culture et à sa diffusion. Le programme culturel des mois à venir y est défini et on y organise alors expositions, débats et autres rencontres. Malgré cette louable démarche d'éducation et d'encouragement à la culture, il est triste de constater avec quelle facilité la Licorne a réussi à bourrer le mou de tous avec ses inepties.
Enfin, la Maison des Marchands est l'endroit où sont gérés essentiellement l'approvisionnement de la cité, les imports et les exports, à la manière d'une guilde, sans en être une pour autant.
A l'époque de Lycia, les avenues principales aboutissaient pour trois d'entre elles aux Espaliers, des bâtiments militaires occupés par la garde, construits avec les remparts. On distingue ainsi l'Espalier Nord, le plus grand où fut établi un aéroport militaire ainsi qu'un portail d'Atout, l'Espalier Est et l'Espalier Ouest.
La dernière avenue aboutissait au parvis devant le Château. Quand ce dernier disparut, on y construisit l'Espalier Sud.

* Notez qu'en dehors des parties privées du Château, il n'y a pas de lieux exclusifs aux princes et princesses ambriens.

En dehors de ces grandes lignes et outre les découpages sociaux, on distingue certains quartiers et lieux particuliers * :

Les aéroports : Le premier aéroport, à l'époque de Random, était celui du Château (cf descri du Château plus bas). Lycia en construisit deux nouveaux, dans une optique de développement de la cité et de son ouverture au monde pour le plus grand nombre de gens (plus pour des raisons commerciales que pour voyager, même si ce n'était pas exclu). Celui de l'Espalier Nord est essentiellement militaire. L'autre, civil, est situé non loin de l'Espalier Ouest.
Les deux ne sont pas très grands, la place sur le rocher n'étant pas extensible. Ils accueillent donc quelques dirigeables et quelques ballons qui viennent s'amarrer à de grands et massifs quais de pierres grises. Autour, de grands entrepôts permettent de stocker tout ce qui y est embarqué et débarqué.
En plus de ces aéroports, existe depuis l'époque de Random un petit embarcadère à ballons (exclusivement), non loin du palais. C'est un "petit" ponton de bois ouvert aux quatre vents, en bordure du rocher, mais il est protégé jour et nuit. Il sert aux princes pressés pour rallier les îlots volants proches.

De nombreux temples de la Licorne parsèment la ville, des simples chapelles aux bâtisses plus imposantes pouvant accueillir une foule considérable. Ils sont toujours blancs et font la part belle aux colonnes et sculptures majestueuses de la Licorne. Richement décorés, leur vitraux multicolores sont des merveilles d'art (et il m'en coûte vraiment de vous dire ça).
Un des principaux temples de la cité est situé sur un îlot volant. Pendant une période, ses prêtres ne furent autres que Caine et Seijiro : c'était donc là qu'avaient lieu les cérémonies d'importance concernant les princes et princesses de sang.
Comme il se doit, il est parsemé de colonnes colossales et décoré de multiples sculptures de licornes, bas-reliefs et arabesques de pierres délicates qui le magnifient. Un immense escalier part d'une grande esplanade, déclinant sa multitude de marches vers les intérieurs sacrés de l'édifice. Un sentiment de grandeur se dégage de ce temple très particulier.

Plusieurs marchés, permanents ou non, occupent les places de la cité. Ils sont pour la plupart situés non loin des aéroports (tout comme les abattoirs).
Le marché brun, le vieux marché et le marché du parc des sandres sont des marchés typiques où se vend uniquement de la nourriture. Mais d'autres marchés tel celui "des entrepas" ou encore le marché aux roses proposent des choses différentes et variées (vêtements, objets artisanaux ou de collection, plantes et fleurs, animaux de compagnie, etc.) à des prix souvent inférieurs aux boutiques spécialisées. Enfin, d'autres ne sont en fait "que" des brocantes, où quiconque souhaite vendre ses vieux meubles ou je ne sais quoi d'autre le peut.

La Grande Bibliothèque et les différentes écoles : La Grande Bibliothèque était un beau et grand bâtiment blanc rectangulaire, entouré d'un parc parfaitement entretenu, lui même cerné par de hautes grilles de fer forgé. L'ambiance à l'intérieur y était feutrée : murs de pierre claire, sols aux dalles de marbres grises et blanches, marqueterie luxueuse, rideaux et assises de velours bleus, verts et bordeaux, parfois de cuir. Les grandes rangées de fenêtres dispensaient une lumière changeante et la présence de lampes à huile installait une atmosphère chaleureuse et studieuse. Evidemment, on y trouvait au rez-de-chaussée et sur son unique étage la plus grande bibliothèque d'Ambre avec celle du Château, mais aussi une petite salle de classe (j'y avais fait mes études), un très grand amphithéâtre, de nombreuses salles d'étude et des petits cabinets privés.
Elle fut ravagée par un incendie magique lors de l'attaque de Dworkin.

Il existe d'autres lieux d'éducation dans la ville, des écoles en tout genre, essentiellement pour les lettrés, les érudits, les musiciens, les comédiens, les peintres et les gens d'arme. La science est plus représentée dans des domaines pratiques que théoriques/hypothétiques. Les lois physiques propres à la Réalité d'Ambre sont un facteur limitant considérablement le progrès, et cela décourage des vocations. Le domaine le plus pratiqué est la médecine (peut-être la science qui engrange le plus de nouveaux étudiants chaque année). Par contre, des domaines comme l'histoire (c'est étrange mais les habitants savaient qu'ils venaient d'être créés !) et la géographie (très limitée par la Reine qui souhaitait garder une grosse part d'ombre sur un monde que nous-mêmes, Ambriens, ne connaissions encore que fort mal) ne connaissent guère d'engouement. Quant aux lois magiques et aux pouvoirs, ils sont l'exclusivité des Princes de sang.
Quelques librairies existent proches du centre-ville.

Comme nous l'avons vu, la culture est très bien diffusée à travers la ville, et le théâtre est sûrement la pratique culturelle la plus appréciée de tous :
Le Théâtre Antique est l'un des plus importants de la cité. Il ressemble à un amphithéâtre mais couvert. L'intérieur est luxueux, la décoration mélange bois précieux et tentures aux colonnes et arches qui rappellent l'apparence extérieure de l'édifice. On y joue essentiellement des tragédies de grands écrivains d'Ambre et d'Ombre.
Le Grimacier est le nom d'une vaste demeure des quartiers populaires, dont les multiples salles proposent à tout moment de nombreuses représentations. Le style de celles-ci mélange improvisation, mimes, grimaces…Un endroit idéal pour les enfants ou les adultes qui aiment les satires.
Les rouges masqués est le nom générique d'une foule de petits théâtres des bas quartiers, où tentent de percer des tas de comédiens, chanteurs, etc. Ils vont souvent de paire avec un pub contigu. Leur nom vient de la couleur des rideaux, pourpre, carmin ou bordeaux qui encadrent les entrées.

Les espaces verts ne manquent pas non plus, des petits squares aux grandes étendues verdoyantes :
Le parc des Opalines est un magnifique parc des hauts quartiers, avec quelques kiosques où se produisent parfois des musiciens. De grandes allées de gravier entourées de bancs découpent les étendues de pelouses impeccables. Les arbres y sont savamment taillés. Le parc est réputé pour ses sculptures d'amoureux magnifiques de marbre gris. Tout cela est très beau mais peut-être un peu trop rigoureux tout compte fait. En son sein se trouve un restaurant célèbre et réputé, le Pont des gastronomes, l'un des rares qui propose de succulentes recettes ombriennes.
Le parc de la Brumeuse, en bas de la cité, est plus petit que celui des Opalines. Les arbres y sont moins rangés et s'épanouissent plus naturellement, formant des petites zones boisées touffues où se cacher est très facile. Quelques sentiers fleuris mènent à une fontaine étrange, nommée "la Brumeuse" car elle produit une drôle de brume autour d'elle. Parfois même, des bulles s'élèvent dans l'air puis claquent quelques mètres plus loin. Ce phénomène naturel attire évidemment les enfants, qui aiment s'y baigner, y jouer et s'y cacher.
Si le parc de la Brumeuse n'abrite pas de restaurant comme celui des Opalines, il y en a pourtant un juste à côté. Et il s'agit de mon préféré ! L'Ambre Sucrée est une petite auberge au style rustique, spécialisée dans les plats au miel : le linos sauce au miel avec du vin de miel (plus communément appelé hydromel) y est merveilleux. Et pour terminer, une poire caramélisée accompagnée d'une mousse au miel de fleurs sauvages, ainsi que des noisettes et des bonbons au miel vous enchanteront les papilles. Comment le restaurant avait-il les moyens d'importer du miel d'Ombre à l'époque du règne de Random, je ne sais pas, mais toujours est-il que c'était et que c'est toujours rudement bon !
Les ruines de la ville basse sont une sorte de parc sauvage qui précède le vide, dont la végétation ondule fortement sous les vents. On peut y parcourir quelques édifices en ruine parcourus de lierres et autres plantes grimpantes. Sur ces vieilles pierres moussues à l'histoire inconnue sont gravés des symboles étranges à demi effacés et de drôles de visages grimaçants.
C'est un lieu "magique", les bandes d'étudiants aiment y discuter et y débattre de choses et d'autres (étrangement on ne dénote pas d'accident malgré le souffle très aviné de certains après leurs petites réunions) et où les amoureux en quête de grands espaces et de frissons apprécient de flirter et de se murmurer mille choses au creux de l'oreille.
C'est sûrement l'endroit qui possède une des meilleures vues, et sur la Caldeira et ses alentours, et sur la ville qui grimpe le long du rocher, et sur le Château qui trône fièrement tout en haut. Loin des clameurs de la ville.
La plupart de ces ruines furent utilisées comme base lors de la construction des remparts. Décision malheureuse pour les nostalgiques mais nécessaire pour la sécurité de tous.

L'Impasse des Tonnelles est un endroit fleuri que j'adore, en retrait des rues commerçantes, dans les quartiers bourgeois. Il y a là quelques charmantes petites maisons à colombage, aux fenêtres à croisillon et aux structures boisées décorées de gravures et de frises peintes. Sur les trois dernières, des enseignes indiquent l'activité de chacun : verrier, cirier et herboriste. On comprend bien vite que ces trois échoppes artisanales ne se sont pas regroupées là par hasard. En effet, chaque boutique est reliée aux autres par un petit passage souterrain, laissant le visiteur déambuler dans une sorte de mini galerie marchande où se mélangent les créations des trois artisans. Les plantes et les herbes odorantes emplissent de leurs senteurs l'espace. Des petits sachets de fleurs séchées s'accrochent aux bois des murs, tout comme des bougies illuminent de leur féerie les globes et œuvres d'art de verre soufflé. Une grande partie des marchandises est disposée dans des bouteilles, des bocaux et des paniers d'osier aux formes et tailles diverses, où sont accrochés des bouts de parchemins roussis indiquant noms et prix.
Un peu à l'écart des pièces marchandes, on peut accéder de manière limitée aux espaces de travail des artisans.
Comme si tout cela ne suffisait pas, non loin dans la même rue se trouvent un boulanger qui vend des confiseries délicieuses, ainsi que "La Dame de Soie" une boutique de vêtements présentant certes des robes pas aussi luxueuses que celles que les tailleurs du Château nous proposent, mais diablement plus pratiques, très jolies et surtout bien plus faciles pour voyager ou simplement parcourir la cité, sans passer pour une parfaite "petite princesse intouchable". La patronne, dame Hermione, est d'ailleurs adorable. Très compréhensive et de bon conseil, jamais on ne ressent ce fossé qu'il se crée parfois entre deux personnes de classe sociale différente. J'ai souvent discuté avec elle durant mon adolescence, et elle me rappelle par bien des côtés mamie Flora.
Ce magasin a aussi le mérite de proposer un petit coin parfumerie et un autre coin très coquin, plein de très jolis sous-vêtements (et dans ce cas, on est très très loin des trucs ringards que les vieilles couturières constipées du Château osent nous créer - vous étonnez pas après que certaines princesses ne portent pas de sous-vêtements, comme - à ce qu'on dit - Lycia.).
Bref, de quoi terminer de la meilleure manière qui soit une merveilleuse après-midi d'emplettes !

 

 

 


L
e Château d'Ambre
Par Kasumi

 HISTOIRE :
Aux premiers temps de la Nouvelle Ambre, le cœur d'une petite fille et d'un étrange Château s'ouvrirent l'un à l'autre. Leur commune jeunesse permit une entente dénuée de préjugés et une réelle empathie les unit.
Ce Château est sûrement l'un des plus grands mystères de cette Nouvelle Ambre… Quant à la petite fille… laissez-la vous raconter…

  Un nouveau Château apparut donc, le précédent ayant sombré avec l'ancienne Marelle. Je n'étais pas présente quand Random et les autres Ambriens l'investirent, et il semble bien que nulle personne ne remarqua que l'édifice était une entité tout ce qu'il y a de plus consciente. Le Roi lui-même n'en fit la découverte que bien plus tard : Random avait en effet trouvé le cœur caché du Palais, son Noyau. Est-ce pour ne pas laisser une autonomie - trop risquée - à cette étrange entité qu'il scella celui-ci ? Sans doute, ou du moins en partie. Il utilisa pour cela les Sphères de son rival, Mandor… ce qui eut pour conséquence de neutraliser également les pouvoirs du Chaosien. Random venait de faire coup double.

 

 

* Le Château ne savait pas que les Sphères de Mandor se trouvaient en son sein. S'il me parla du Chaosien, c'est tout simplement qu'il mélangeait le Roi avec lui. Mais ça, je ne le savais pas, ni la raison pour laquelle il confondait les deux hommes

A l'anniversaire de mes 11 ans, je découvris par hasard - mais l'était-ce vraiment ? - l'étrange endroit, pendant une partie de cache-cache qui m'avait amenée dans les Jardins Repliés. Ce fut mon premier contact avec le Château et le début de notre amitié. Il me raconta son histoire, me parla de Random et de Mandor *, de ce sentiment d'être épié, sans cesse surveillé… l'occasion aussi de découvrir ses étranges et terribles gardiens, les RougeSangs. Depuis, il s'était replié sur lui-même, dans une triste solitude.
Tout ce qu'il me raconta l'était de manière légèrement altérée, pour toucher mon cœur, comme moi il n'était encore qu'un enfant un peu menteur… et il ne désirait que retrouver sa liberté. Il me fournit donc des petits bourgeons que je pourrais placer discrètement dans le Château, des extensions qui lui permettraient d'observer tout son petit monde et de grandir.
Cela dura plusieurs années, jusqu'à la mort de Random. A nouveau "libre", Mandor, qui avait sûrement compris notre petit manège, profita de l'agitation pour m'attaquer afin que je le conduise sur les lieux. Il récupéra donc ses Sphères de pouvoir, leur libération redonnant sa puissance au Château. Ce dernier put ainsi tenter de nouvelles expériences (comme passer la Marelle !) et se développer. Mais Mandor, à nouveau maître de ses pouvoirs, n'avait pas dit son dernier mot…

Après mon départ vers les Chaosiens, Mandor eut le champ libre et scella donc à nouveau le Noyau, le rendant inaccessible : il fit taire (définitivement ?) le Château, éliminant toutes les extensions que j'avais placées. Maître des Lieux, il contrôlait désormais totalement la configuration de l'endroit : il put modeler à sa guise de nouvelles pièces et fit de nombreux aménagements, tels ceux que souhaitait la Reine Lycia.
Quand les Ombres furent recréées, le Château fut étrangement "téléporté" au centre de celles-ci, à équidistance d'Ambre et des Nouvelles Cours du Chaos. Mandor continua cependant de s'y terrer et à y "régner", alors que le lieu était maintenant désert, à quelques exceptions près, comme sa fille Léa je suppose.



VISITE GUIDÉE, TOURS ET DÉTOURS :
Si quelques amateurs d'art et d'architecture avaient la chance de pouvoir un jour visiter le légendaire Château d'Ambre, ils en auraient à n'en pas douter pour leur argent. Suivons donc ces hypothétiques heureux élus et découvrons ce qu'est le vrai Joyau de la Nouvelle Ambre à leurs côtés. Je serai votre jolie guide si ça vous dit !

Cette description est celle d'une époque où le Château se trouvait encore en Ambre, pendant le règne de Lycia. C'est en ces temps plutôt calmes que Mandor le reprit en main et exécuta les modifications finales que la Reine souhaitait y voir. Parfois, j'évoquerai les jours qui suivirent, ce sera alors précisé dans le texte. Le Château fut de toute façon beaucoup plus silencieux une fois parti au centre du monde…

  DE L'EXTÉRIEUR
Le Château est perché à flanc de rocher, au sommet de l'île volante qui porte Ambre. De l'intérieur de la cité, il suffit de suivre la grande avenue montante qui la traverse pour y parvenir. Vous arrivez alors sur un immense parvis aux grands dallages de pierre claire, sur lequel est représenté le symbole de la Licorne. La vue sur le majestueux édifice à la symétrie libre mais marquée, est prodigieuse.
Les murs blancs, éclatent en plein soleil et se teintent légèrement d'ocre, d'orange ou de rosé. Les toits de tuiles vertes et les pointes de flèches d'or rappellent le Château d'antan. Au-delà de la grande porte et du mur d'enceinte, le corps principal et ses nombreuses dépendances soutiennent de multiples tours de différentes hauteurs. L'édifice en impose avec ses saillies et frises décoratives sculptées en bas reliefs ou hauts reliefs, ses colonnades élégantes et ses statues magnifiques, ainsi que ses rangées de fenêtres aux balcons gracieux. Parfois, des pierres de différentes tailles et teintes rehaussent les murs et embellissent l'ensemble; le pourtour des fenêtres et des portes particulièrement.
Vous montez ensuite un long escalier encombré par divers badauds, au faible dénivelé et aux marches spacieuses. Une travée centrale coupe celui-ci. Sur cette dernière et sur les bords extérieurs surélevés de l'escalier, plantes et statues forment une haie aérée mais à la solennité marquée. Faites comme tous ces gens qui se penchent sur les bords et vous pourrez constater que le Château plonge dans les eaux d'immenses douves qui continuent jusqu'aux limites pédestres du rocher. C'est vers la gauche de l'édifice, hors de ces limites et de la vue des habitants sur l'île, que se trouvent d'ailleurs les ouvertures de l'aéroport royal, inaccessible en conséquence à tout ce qui ne vole pas !
Puis une fois en haut des escaliers, vous arrivez enfin à l'entrée. Le mur percé de meurtrières a la forme d'une arche et est encadré de deux tours de garde en plus d'être surmonté d'une courte tour centrale perchée en hauteur. Vous passez sous celle-ci et la herse relevée pour entrer par la "petite" porte, fermement gardée. Elle-même est incrustée dans l'immense porte à doubles battants marqués du blason d'Ambre (utilisée uniquement lors d'occasions spéciales). Notez qu'un petit chemin sur la droite longe pendant quelques mètres le mur d'enceinte et mène à une autre petite porte réservée, cette fois, au personnel des cuisines, aux serviteurs pressés et parfois aux messagers.
Une fois de l'autre côté de la grande porte, vous traversez une petite cour pavée de pierres grises et entrez finalement dans le Château proprement dit.

  REZ DE CHAUSÉE
Le hall dans lequel vous venez de pénétrer est gigantesque. Une faible lumière donne au lieu une atmosphère intime des plus paradoxales. En y regardant de plus près, cette lumière vient de hautes et étroites fenêtres, perçant la douce et presque mystique obscurité, en de contrastés faisceaux. De massives colonnes parcourent le pourtour de la pièce, derrière elles se devinent de sombres drapés d'un rouge profond et solennel. Le plafond est si haut qu'il se perd lui aussi dans la pénombre. On peut toutefois entrevoir qu'il est travaillé de maintes sculptures, dorures et peintures. Quant au sol qui lui répond, ses sombres pavés de marbre gris et bleu sont décorés de motifs et de symboles géométriques, dont certains en métal accrochent vivement la lumière.
Plus loin, toujours perdu au sein des ténèbres de la pièce, émergent du sol les extrémités des tubes d'un colossal orgue. Quand le moment est propice, on peut ainsi entendre une douce et paisible musique envahir la salle. Un agréable sentiment de majesté, sûre et tranquille, empreint alors l'endroit. Pas de doutes, vous êtes bien dans le lieu emblématique des tous puissants princes d'Ambre.

Comme pour vous guider, la lumière des fenêtres extérieures est conduite par un savant jeu de miroirs vers les extrémités nord-est et nord-ouest de la salle, où se dévoilent deux magnifiques escaliers, bijoux d'architecture, qui mènent vers la loggia.
Là, vous pouvez emprunter l'un d'eux et gagner le premier étage, ou bien vous diriger vers le fond du hall d'entrée, où deux grandes portes sous les escaliers vous permettront de continuer la visite du rez-de-chaussée, à travers les ailes du Château. Une troisième ouverture de grande taille et délimitée par un porche, au centre, mène vers les jardins.

Pour le moment nous avons de la chance, il n'y a personne, tous vaquent à leur occupation. Mais ça ne va pas durer, je vous emmène tout de suite dans les endroits beaucoup plus fréquentés ! Attention à ne pas gêner !
Vous voilà donc engagés vers l'aile qui mène aux cuisines : vous passez devant quelques ingénieux mécanismes hydromécaniques utilisés lors des grandes fêtes renommées ambriennes. Il s'agit de l'ensemble de ce qui doit rester caché aux yeux précieux des nobles invités : de nombreuses trappes, des monte-charges divers et la mécanique des tubes musicaux.
C'est ensuite la zone d'intendance proprement dite. Tout ce qui est fonctionnel y est géré. On y aperçoit ainsi d'abondantes remises alimentaires avec tout ce qui est bon (miel, pommes de terre, confiseries,…), des chambres froides, des salles de stockage et autres commodités. Sous la direction de Dame Potirionne, l'intendante principale (une grosse femme habillée dans des habits noirs et blancs, qui crie plus fort que tout, et est très sévère), les serviteurs se chargent de classer et de ranger les divers ingrédients par type et selon leur provenance. Elle est apparemment très efficace dans son travail mais évitez-la, elle n'aime pas que des visiteurs traînent dans ses pattes. D'ailleurs, j'entends ses cris, dépêchons-nous d'avancer, car elle ne m'aime pas beaucoup non plus je crois. Il faut dire que je passais mon temps à déranger les cuisiniers quand j'étais plus jeune !
Ah, enfin les cuisines proprement dites ! Elles sont un lieu très agréable pour qui aime la nourriture et leur ambiance qui vous chauffe le cœur quand vous en avez besoin : des vitraux de couleurs éclairent les établis des cuisiniers, les fours rougeoient, les grandes poêles résonnent des bruits de friture, l'eau bout dans de grands chaudrons de bronze, une bonne odeur s'exhale du pain chaud qui cuit… promesses de succulents moments à venir ! Ici encore, des monte-charges permettent d'acheminer la nourriture vers les étages.
Demitri est le chef cuisinier du Château. C'est un bonhomme bien en chair, avec une petite moustache, des cheveux bruns et un air fatigué qui en dit long sur le cœur qu'il met à l'ouvrage. Si son exigence est grande, il sait pourtant rester très agréable avec tous. Tout le contraire de Dame Potirionne ! En parlant de celle-là, on dit d'ailleurs qu'elle serait sa maîtresse…mais j'ai beaucoup de mal à croire qu'il puisse la supporter ! Bref, foin de ragots, continuons !
Il ne reste de toute façon plus grand chose à voir ici, juste de petits appartements qui sont prévus pour les surplus de main d'œuvre, comme les comédiens. C'est aussi ici que vous serez reçus par les médecins si vous avez la malchance de ne pas être métamorphe (et vous êtes nombreux !).

Si vous prenez ensuite le chemin de l'aile ouest, vous déboucherez à l'aéroport royal, un gigantesque hall d'atterrissage pour les vaisseaux volants frappés des armoiries royales. Une immense entrée permet à ces derniers de passer. Elle est entourée par de grandes baies vitrées soutenues et décorées d'arabesques de fer entrelacées, baignant l'endroit d'une lumière éclatante. Par jour de mauvais temps ou simplement de nuit, des lanternes prennent le relais. D'immenses mécanismes et engrenages gèrent un ensemble complexe de rails et de passerelles, servant à déplacer et réparer les navires "à terre". Dans ce même registre mécanique, le système de tube qui permet de communiquer est toujours présent (en fait il parcourt une grande partie du Château).
Le royal s'exprime ici avec éloquence, que cela soit par les blasons géants ou par les innombrables et majestueuses décorations comme les frises sculptées et les compositions symboliques colorées qui ornent sols, murs, passages, escaliers et rambardes élégantes de fer forgé ou de marbre.
Comme il se doit, ça charge et ça décharge, de grands entrepôts sont prévus à cet effet. Quatre proches locaux réservés à l'administration jouent le rôle de capitainerie : y sont enregistrés tous les détails d'entrée et de sortie. Par commodité, c'est également là que siège la Garde Royale et que se situent leurs locaux. Fort logiquement, vous y trouverez en plus des très nombreuses salles de garde, la forge et l'armurerie. Plus étonnamment, mais les gardes ne s'en plaindront pas je suppose, des échoppes permettent de faire quelques menues emplettes, une herboristerie notamment.
Yvantul Cramentoi est un des survivants de l'Ambre d'autrefois. Son expérience lui a valu de devenir capitaine de la garde. C'est maintenant un homme fort, au port imposant, engoncé dans une armure impressionnante et dans la pleine force de l'âge. Il a connu Robin puisqu'il était chargé auparavant de garder l'étage où il habitait. Il ne manque d'ailleurs pas d'anecdotes sur cette époque croustillante où les jeunes princes commettaient mille facéties ! Sous le verni carré de l'officier, Yvantul est en fait plein d'humour.
Enfin, n'oublions pas le phare, haute tour de pierre ocre accrochée aux murs du Château, dont l'escalier central mène à l'ingénieux système de miroirs (comme pour le hall d'entrée !) qui concentre le brasier (magique ?) en un puissant rayon tournoyant. Le phare est sous responsabilité de la Garde.

 

 

* On me dit souvent que non car le ciel n'est soi-disant qu'un faux : tout n'est qu'illusion, y compris le vent frais et l'air pur ; et selon ces mêmes gens, nous serions toujours à l'intérieur …Il a pourtant tout d'un vrai ce damné ciel ! Personnellement, j'aime à croire que c'est le cas…les Ombres et Ambre elle-même, ne sont-elles pas également que des images de la Marelle Primale ?…de simples illusions. Et puis chacun croit à ce qu'il veut après tout, non mais !

Un dernier salut à Yvantul et on termine de visiter le rez-de-chaussée. Cela va vous faire plaisir, on va pouvoir prendre un peu l'air ! C'est donc parti pour les parties extérieures du Château ( si j'ose dire *).
Elles sont accessibles depuis le porche central au fond du hall d'entrée. Après un long couloir de pierres gris bleu, cerné des deux côtés par de belles colonnes sculptées et agrémentées de torchères, l'air se fait bientôt plus frais et vous débouchez à la lumière du jour (ou dans le sombre bleu de la nuit).
Le Champ de Mars, une vaste aire de terre battue qui sert de terrain d'entraînement militaire, se situe sur votre gauche. Impeccablement entretenu comme le reste des extérieurs, il est entouré de nombreux râteliers d'armes et de bancs pour assister aux joutes et les commenter, quand il y a quelqu'un, bien entendu, car là ce n'est pas le cas !
Sur votre droite, un grand espace herbeux, le Pré aux statues, offre un charme plus tranquille et romantique. Son nom vient évidemment des multiples statues qui le parcourent, merveilles de finition ou simples ébauches, blocs de pierres quasi bruts, œuvres en devenir…Achevées ou non, on y voit ou on y devine les créatures les plus improbables, ou bien encore de magnifiques nus ambriens. Se balader, se cacher, fureter, jouer entre les statues est un plaisir. L'air frais fait bruisser légèrement et tranquillement la végétation, de quoi vous plonger dans une agréable sérénité. Et pour votre confort, de petits bancs de pierre sont répartis ça et là. Ne dérangeons pas Selter, le vieux jardinier, et son assistant, le très grand et costaud Rodrigue.
Selter est quelqu'un de très taciturne. Il est souvent seul à discuter avec ses fleurs quand Rodrigue n'est pas là. Jamais je ne l'ai vu autre part qu'ici : ses activités en dehors de son travail restent un total mystère. Une seule fois j'ai eu un vrai contact avec lui : il ne m'a dit aucun mot, juste tendu une fleur. Je lui ai fait un grand sourire touché. Il en a esquissé un, puis il est retourné à ses fleurs…
Quant à Rodrigue, il l'aide pour les tâches difficiles comme nettoyer le haut des statues, par exemple. Il en profite pour apprendre le métier car il prendra un jour la relève. Rodrigue est, dit-on, un ami de Gérard (le Prince aime beaucoup les fleurs), dont il tiendrait sa force. Serait-ce son Influence ?
Finalement, si vous continuez à suivre l'allée centrale qui sépare le Champs de Mars du Pré aux statues, vous passerez très bientôt sous le porche qui ouvre les Jardins Repliés de Mandor. Attention à vous car c'est un drôle de labyrinthe dans lequel il est facile de s'égarer et dont la démesurée grandeur ne semble pas concorder avec la taille restreinte du rocher sur lequel sont sis le Château et la cité d'Ambre…Ainsi, si leur apparence vous semblera très ambrienne, leur spatialité risque-t-elle de vous surprendre car trompeuse et plus…chaosienne. Les lois physiques y sont parfois différentes d'Ambre, on ne les appelle pas Jardins Repliés pour rien ! Il existe d'ailleurs sûrement une face cachée dont l'aspect nous est totalement étranger.
Si malgré mes recommandations vous vous y engagez, vous y découvrirez un lieu charmant et bucolique où alternent allées faites de hautes haies, petits squares toujours différents, larges clairières, dont l'élément commun reste le végétal : innombrables espèces de plantes, arbustes, buissons, fleurs..., mille ambiances et mille saveurs, essences et parfums printaniers, automnaux..., des treilles, des fruits, des petites fontaines ou des petits bassins, des placettes proprettes ou des endroits plus denses et sauvages…C'est un voyage des plus agréables, parfois aux frontières de l'improbable.
Comment ? Vous voulez y aller ?! Voyons ce n'est pas raisonnable ! Ne connaissez-vous donc pas l'histoire du Serpent tentateur ?

  1er ÉTAGE
De retour au hall d'entrée, vous prenez un des deux escaliers qui mène au premier étage. Une fois sur la grande loggia, vous avez une vue magnifique dominant l'immense hall d'entrée. Plein de petits balcons ornent ses pourtours extérieurs, tandis qu'au milieu se tient la grande et fameuse Fontaine Saturnienne, reconnaissable par son anneau flottant patiné de cuivre, gravé de runes dorées. Au-delà de la loggia, une grande ouverture amène dans une salle d'importance : la salle de réception familiale, où se tiennent repas et réunions. Majestueuse comme il se doit, étalant aux yeux émerveillés ses marbrures sculptées, ses tapisseries et tableaux, ses armures décoratives, ses chandeliers et lustres brillant de mille feux, et au fond, derrière le souverain, les armoiries de la famille d'Ambre. Egalement à quelques endroits discrets autour de la pièce, de petites dépendances et des cuisines annexes fournissent ce qu'il faut en commodités aux serviteurs.
Attenante à la salle principale, une multitude de salles de jeu luxueuses, de repos ou de discussion vous permettront de goûter quelques bons alcools tout en vous distrayant : billards, casinos, fumoirs, petites bibliothèques et petits boudoirs. Lumières tamisées, bois vernis, velours et cuirs, tout un programme.
L'autre salle d'importance du 1er étage est la vaste salle de bal. Peu de fenêtres mais surtout une grande porte fenêtre pour venir prendre un peu d'air frais sur le grand balcon et contempler la Caldeira en contrebas, à l'époque où le Château la survolait bien sûr. Sinon, vous vous contenterez de…pas grand-chose en fait ! Soupir…
La salle en elle-même est soutenue par huit piliers trop fins pour que les amoureux puissent s'y cacher. Pour ces derniers, quelques petites loges avec banquettes confortables seront idéales s'ils souhaitent pratiquer toutes sortes de choses dont ils auraient envie. A cet effet, ils pourront rabattre de fort jolies tentures.
Comme vous pouvez le constater, il n'y a pas grand monde à cet étage. Il faut dire que la prochaine fête n'a lieu qu'à la prochaine lune. Plus que quelques jours avant que courtisans et autres lèche-bottes ne viennent occuper l'espace et faire leur cour…

  2ème ÉTAGE
Lorsque vous arrivez à cet étage, l'ambiance change radicalement de ton. En effet, de la lumière claire et colorée ondule sur les murs. En levant la tête, vous constaterez que ce phénomène vient du plafond, en fait un gigantesque vitrail qui n'est autre que le fond d'un immense bassin décoratif situé à l'étage supérieur. Ce dernier occupe une grande partie de l'étage. Il est coupé en deux par une grande travée centrale composée de colonnes et de sculptures ouvragées. Le reste de l'étage se compose des nombreux appartements des plus jeunes générations (j'en fais partie), reliés par d'impeccables couloirs. Des tours mènent à de petits salons agréables et intimes, comme ceux qu'affectionnait Mandor. Inutile de dire que tout cela est très luxueux, avec dallages de marbres ou parquets lustrés, recouverts d'opulents tapis aux reflets soyeux. Le bas des murs est de bois lambrissé vernis, parfois sculpté et rehaussé de minces filets dorés. Le haut des murs est tapissé élégamment, sans surcharge, agrémenté de lampes à huile ou de chandeliers à intervalles réguliers, parfois de tableaux de grands peintres. Les dominantes colorées sont profondes et chaudes, tantôt claires, tantôt sombres, toujours fastueuses et intimes, sans ce sentiment oppressant de froide grandeur.
Comme vous le constaterez rapidement, à moins que vous n'ayez la chance de tomber sur un prince, le reste du Château vous semblera plutôt silencieux : les gardes ne sont en effet pas très bruyants et les soubrettes travaillent à pas de velours. L'habitude d'espionner pour le compte d'autres résidents peut-être ? En général, quand vous habitez ici un certain temps, on vous attribue certaines chambrières et certains domestiques, en fonction d'affinités de caractères, j'imagine. Ainsi, la servante que je côtoyais le plus pendant mes études s'appelait Clotilde. Elle était à peine plus âgée que moi et était adorable. Malheureusement nous n'avons jamais vraiment pu discuter elle et moi, en dehors des convenances. Et malgré mes invitations, elle faisait toujours preuve de retenue. C'est dommage car je suis certain qu'elle aurait fait une parfaite amie (les mauvaises langues aurait mis "petite" avant "amie", ce en quoi ils n'auraient peut-être pas tout à fait tort), mais je suppose que sa hiérarchie n'aurait pas apprécié et que ça lui serait retombé dessus un jour ou l'autre. Pauvre Ambre, va !
Pour les appartements, je ne vous les ferai pas visiter, il y en a bien trop. Si vous êtes curieux, je veux bien que vous jetiez un œil sur les miens, à l'époque où je n'étais encore qu'une gamine de 10 ans : allez-y, je vous en prie, le plan et le dessin sont fournis avec. Evidemment, tous les appartements ne sont pas faits sur le même modèle, chacun reflète les goûts de son occupant. Vous trouverez donc le pire (Morrigan) et le meilleur (à vous de vous y faire inviter) !

  3ème ÉTAGE
Nous voici arrivés à l'étage des nantis de ce Château, les Princes de Sang, ceux de la première génération. Ils disposent des plus grandes suites, avec d'immenses baies vitrées qui s'ouvrent sur le fameux bassin.
Et comme à l'étage précédent, vous parcourrez de nouveaux couloirs, grimperez les escaliers d'autres tours et pourquoi pas, ferez une pause en vous asseyant sur un des fauteuils confortables des salons de l'étage. C'est toutefois plus riche qu'en bas, plus chargé (décorations, meubles et chaises dans les couloirs…), et plus grand. Plus royal. Un peu trop à mon goût…et c'est pour le coup plus froid et bien moins intime…un reflet des habitants du lieu peut-être ?
Si les serviteurs et les femmes de chambre savent se montrer aussi discrets qu'à l'étage précédent, ils sont cependant beaucoup plus nombreux. Les gardes aussi d'ailleurs. Il faut dire que le majordome de l'étage (oui, ici il y a un majordome par palier !), un dénommé Edouard, est particulièrement à cheval sur la discipline et ne choisit en conséquence que des gens de grande expérience. Si vous le voyez, il viendra aussitôt vous demander de son air guindé si tout va bien et si vous désirez quelque chose. Très ennuyeux.
Le reste de l'étage est occupé par la bibliothèque et le Temple de la Licorne, deux vastes et hautes pièces qui s'étendent sur cet étage et le Quatrième.
La bibliothèque est une grande salle superbe et labyrinthique, plongée dans une ambiance studieuse. La lumière tamisée des nombreuses lampes vertes et orangées rehaussent de jolies couleurs les ocres et les siennes naturelles du bois des bibliothèques ; des teintes qui s'accordent bien avec les pages sépia ou jaunies des livres et leurs reliures de cuirs bruns, verts, bordeaux…aux dorures souvent passées. Lorsque vous entrez, vous arrivez devant le bureau du bibliothécaire, le vieux Barnabier, encombré de divers registres, parchemins et autres encriers. Vous ne manquerez pas de noter derrière lui, la carte mise à jour le plus régulièrement possible de la Nouvelle Ambre.
Il ne vous restera alors plus qu'à vous perdre dans les allées illuminées de livres jusqu'aux plus petites traverses plongées dans la pénombre. Ou encore de monter les immenses échelles (plusieurs mètres !) qui grimpent jusqu'aux plafonds du 4ème étage, là où s'arrêtent définitivement ces hauts murs livresques. A intervalles réguliers, vous pourrez prendre pied sur des corniches et vous arrêter pour y consulter tel ou tel ouvrage…
Au sol, vous verrez à beaucoup d'endroits des petites tables avec de quoi écrire, ainsi que des chaises confortables aux dossiers et à l'assise de cuir ou de tissu rembourrés.
Quant aux sujets traités, ils sont encore une fois innombrables, Ambre et Ombres y sont racontés avec la rigueur la plus scientifique ou bien les racontars les plus subjectifs : fins carnets de croquis ou récits, rapports et comptes-rendus, traités scientifiques, historiques ou philosophiques énormes, romans, recueils, pièces de théâtres…et ce pour tous les domaines. Bonne visite et surtout bonne lecture !
Le Temple, en fait une petite chapelle circulaire, est des plus classiques : il s'agit d'une pièce sobre et blanche, profondément religieuse, avec colonnes de pierre et bancs qui se tournent vers l'autel, surmonté d'une statue cabrée de la Licorne qui s'étend sur les deux étages. Au dessus du temple, un petit promenoir accessible du 4ème étage fait le tour de la pièce. Je préfère ne pas citer les prêtres qui y ont officié, de toute façon, ils changeaient sans cesse…

  4ème ÉTAGE
Plus on avance, plus l'exubérance royale se manifeste. Les tours salons de cet étage sont particulièrement gâtées par une vue des plus imprenables sur les alentours : la cité d'Ambre minuscule en contrebas ou la vertigineuse Caldeira recouverte de ses brumes, et au loin le miroitement de l'océan qui perce au-dessus des pics montagneux.
D'autres appartements occupent l'étage (dont ceux étonnamment de mon père Robin, peut-être parce qu'il était le prince héritier à l'époque de Random ?).
Mandor, le Maître du Château, vit ici, dans une tour qu'il s'est aménagée. Les grands rideaux fermés, la pièce est sombre, presque mystique…Le centre y est légèrement surélevé, les murs anguleux forment un octogone, et le mobilier possède des formes torturées pour le moins démoniaques. Sur ces meubles, d'étranges objets sont disposés, des fioles remplies de liquides douteux, des os taillés… allez donc savoir ce que dissimulent les lourdes tentures tendues ci et là. Une pièce à l'ambiance des plus sulfureuses donc, qui pourtant prend un tout autre aspect une fois les rideaux tirés…les illusions du Maître des lieux certainement.
On dit par ailleurs que ce dernier est amateur de musique. Peut-être est-ce une des raisons pour qu'on y trouve non loin, la salle de musique, nichée elle aussi dans une section de tour.
La salle de musique est donc circulaire et très haute. On peut y jouer (sur des estrades de tailles diverses) et y écouter (sur de confortables banquettes). Une foule d'instruments de tous types est disposée un peu partout dans la salle, sans cohérence apparente, mais il s'agit là d'un effet voulu, un chaos maîtrisé. L'ambiance y est assez intime, les fenêtres à croisillons de fer ou des vitraux colorés sont assez hauts et n'éclairent que faiblement la salle. L'acoustique y est évidemment exceptionnelle.
Enfin, vous pourrez visiter la célèbre Galerie des portraits et des miroirs qui représentent dans l'ordre de naissance tous les princes et princesses de la Famille d'Ambre, chaque portrait se reflétant dans un miroir lui faisant face sur le mur opposé. Les reflets sont en effet de plus en plus courants en Ambre
La galerie ne faillit pas à sa réputation, de par sa grandeur et sa majesté : dorures et marbres, mobiliers d'argent et de vermeil créés par les plus grands orfèvres, voûte grandiose, grandes fenêtres dispensant une lumière claire et blanche…

  5ème ETAGE
L'Etage Royal.
Tout d'abord, c'est là que se trouve l'ensemble de l'administration du Château, dans une tour réservée. Cette proximité des appartements royaux permettait à Lycia de travailler aux affaires du Royaume le plus souvent possible. L'entrée de cette tour est une vaste salle circulaire dont le sol de marbre représente une gigantesque rosace aux motifs qui rappellent un peu ceux des Incas d'Ombre Terre. Des escaliers mènent vers les innombrables bureaux où travaillent secrétaires et administrateurs. Je ne connais personne, ici. Le genre fonctionnaire tatillon m'énerve en effet au plus haut point et Maître Cliquentin, le responsable, un petit homme chauve à l'œil inquisiteur et à la voix stridente, est le pire de tous, paraît-il. Bon je vous l'accorde, rendre des comptes à Lycia ne doit pas être une chose facile et pousse sûrement à certaines extrémités. Pauvre de lui…
Dans la même aile de l'étage, la Reine a attribué de luxueux appartements à sa garde personnelle, la Garde Régine. Le donjon d'observation, une tour creuse, qui s'élève à une hauteur vertigineuse est sous la responsabilité de la Garde.
Enfin l'autre partie de l'étage, la plus grande, est consacrée à la Reine et à ses invités. Ainsi, si vous aviez ses faveurs, peut-être vous aurait-elle accordé une de ses incroyables suites royales, le temps d'une nuit. Peut-être vous concéderait-elle également de passer quelques instants dans son bassin personnel, des thermes aux chaudes eaux d'où émergent des colonnes de marbre vert rehaussées de cercles d'or, aux pieds et chapiteaux blancs. Une partie est ouverte sur l'extérieur, protégée par une grande verrière.
Enfin, un luxueux escalier en colimaçon mène vers le nid d'amour de la Reine, une tour composée de son cabinet et de sa chambre la plus intime. Elle n'est pas là, aussi allez-vous pouvoir y jeter un œil…mais dépêchez-vous, nous avons peu de temps.
Une grande baie vitrée aux sinueuses structures de bronze rouge donne sur une vue vertigineuse de la cité d'Ambre. Etrangement l'ambiance des appartements y reste tamisée et intime. Les dallages de marbre gris clair, recouverts de multiples tapis chamarrés ornementés, contribuent peut-être à créer cette atmosphère. Tout comme les tas de coussins, posés ici et là, renforcent l'impression de confort, et le nombre impressionnant de tentures et de rideaux rouges imprègnent la pièce de leur chaleur et de leur majesté. A moins que ce ne soit la magie de l'endroit tout simplement…
Joyau de cette suite royale, le très grand lit à baldaquin se tient sur un espace surélevé du sol. Ses tentures couleur crème cachent certainement le soir venu de doux et secrets moments que les chandeliers posés à son chevet éclairent de leur lumière discrète et caressante. Les nuits doivent être merveilleuses ici…
En face du lit, une très grande coiffeuse dispose d'une multitude d'accessoires de coiffure, très peu de maquillage. Pêle-mêle, on peut y voir épingles, brosses à cheveux, bijoux…
Non loin, un beau paravent, et à ses côtés, un magnifique et très haut miroir s'inclinent pourtant devant la beauté de la Reine. Autre part, un gros fauteuil avec un petit tabouret de bois en guise de repose pied, lui permet de décompresser après une journée difficile consacrée à la bonne marche du Royaume. Quelques affaires typiquement féminines traînent un peu partout, là une robe sur le lit, ici un deshabillé sur une commode…
Un petit escalier monte vers la salle de bain et vers une grande pièce, la penderie, où est entreposée son incroyable collection de robes. Si vous continuez à gravir l'escalier, vous arriverez en haut de la tour, à un petit balcon qui permet d'humer l'air pur des hauteurs.
On peut ne pas aimer Lycia, mais on ne peut critiquer l'âme qu'elle a donnée à ses appartements : quand féminité et sensualité riment si bien, on a envie de tomber à jamais dans ses filets…

  AU DELA ET EN DESSOUS
C'est terminé, nous n'irons pas plus loin. Les toits étaient en effet très très peu fréquentés si ce n'était par les oiseaux de passage ou les visages de quelques spectateurs à travers les lucarnes et les fenêtres des tours…Jusqu'au jour où Morkanov arriva…mais ceci est une histoire qui se déroule quelques temps plus tard.

Quant aux sous-sols du Château, je ne vous y mènerai pas non plus : l'endroit n'est pas très avenant. A moins que vous n'ayez envie de visiter les geôles ou bien de parcourir une infinité de couloirs déserts. Qui sait ce qui se terre dans les profondeurs de ces souterrains ?… De plus, cela vous évitera de croiser l'horrible gardien, Brosniart, un rustre aux yeux de fouine, avec un air sadique. Il m'effrayait quand j'étais encore une jeune fille. Croyez-moi, si vous saviez ce que vous évitez, vous me remercieriez !

En dernier lieu, et pour ne pas nous quitter sur une note si sombre, revenons à des choses plus frivoles. Donc… sachez que les princes et princesses d'Ambre, ainsi que leurs invités, bénéficient du meilleur confort qui soit : l'eau des douches est toujours chaude et les commodités n'ont rien à envier aux Ombres les plus modernes ! Vous n'auriez pas cru que la Réalité se gelait les pieds en hiver, non !?



MYSTÈRES :
LE NOYAU :
Le Noyau est vraisemblablement le cœur du Château…C'est un lieu étrange et végétal situé sous terre, dans les Jardins Repliés de Mandor. De là partent des racines qui s'ancrent encore plus profondément sous la terre. Jusqu'à quelles profondeurs ? Je ne saurais vous le dire.
Il était gardé par des humanoïdes composés d'une sorte de sang coagulé (les RougeSangs). Il est d'ailleurs en quelque sorte la clé qui permet de le contrôler puisqu'en scellant celui-ci on peut le confiner, l'empêcher de se développer, et réduire ses pouvoirs considérablement.

      Détails :   Journal de Kasumi


UNE ÉTRANGE MATIÈRE :
Le Château est composé d'une curieuse matière d'origine organique, qui réplique parfaitement tous les autres matériaux, comme la pierre, le bois, etc., composant l'édifice. Je ne parle pas ici des objets personnels, meubles et autres tissus dont la provenance est a priori plus classique. Cependant il est tout à fait possible que certains d'entre-eux soient faits de cette étrange matière.
A l'œil nu, il est difficile, voire impossible de déterminer, si oui ou non l'objet a été établi à partir d'elle.
La matière est identifiable essentiellement par ses étranges propriétés : elle coupe tout pouvoir, tout son, toute image… Elle est un rempart à toute Marelle, Logrus, Sorcellerie… Une porte fermée, et vous voilà, a priori, totalement isolé et protégé. Un effet que les habitants du Château durent prendre en compte pour leurs nouvelles intrigues.
Il existe deux états connus de cette matière : morte et vivante. La plupart du Château est de la matière morte, inaltérable pour quiconque. Le seul endroit que je connais où trouver de la matière vivante est le Noyau. Néanmoins, les boutures que je plaçais ici et là sur de la matière morte à une époque se développaient très bien. Plus étonnamment, ces extensions sensorielles du Château lui permettaient, de mieux percevoir les parties "mortes" de son corps dans un certain rayon autour de la bouture. Autrement, ses perceptions restaient très faibles, bien que possibles.
On peut agir par métamorphose sur la matière vivante, mais il faut un certain niveau pour ce faire : pour ma part, mes compétences étaient alors trop limitées. Par contre, ce n'était probablement pas le cas pour Mandor. Utilisa-t-il sa métamorphose pour modeler et faire croître la matière vivante, cas le plus probable, ou existait-il un autre moyen ? Je ne le sais pas vraiment. Mais à partir des boutures du noyau, nombre de possibilités sont envisageables !
Quant à l'origine de cette matière, et du Château qui va avec, il s'agit en fait de Ygg, le mystérieux arbre placé à la frontière d'influence entre les Cours et Ambre… En un sens, il est donc revenu sur ses pas ! Ce n'est pourtant là qu'une première révélation et le Château garde encore nombre de ses mystères : en effet, qui avait créé Ygg, et qui avait modelé sa matière en Château ? Qui l'avait placé sur Ambre ? Et pourquoi ? Etait-ce Brand ? Etait-ce Robin ? Ou quelqu'un d'autre ?
Des réponses que nous n'apprîmes que beaucoup plus tard…

AMBITIONS ET RÔLE D'UN CHÂTEAU :
Drôle de Château que celui-ci. Il avait une envie constante de découvrir, d'observer le monde, une forte conscience de son corps et de son identité. Il avait également des pouvoirs surprenants (il pouvait bloquer le temps quelques instants !), parfois difficiles à comprendre, ainsi qu'une Psyché très puissante… Un cocktail des plus originaux pour un édifice architectural !
Il voulait grandir, se développer et je le lui permettais par les petites racines que je plaçais ci et là sur son "corps", créant donc des extensions de sa Psyché et de nouvelles extrémités sensorielles.
Avide de nouvelles expériences, il voulut ensuite passer la Marelle. En disposant des petits bourgeons sur mon balcon, il put observer le ciel…et passer la Marelle Céleste ! Ainsi un beau jour l'utilisa t-il pour voyager en Ombre afin d'échapper à un (très bref) retour d'Oberon ! Il avait aussi évoqué une fois qu'il souhaitait se cloner… Il n'y eut cependant à ma connaissance qu'un seul et unique Château.
Réduit a priori à son propre Noyau, ou mort, j'ignore s'il avait encore des ambitions, et si c'était le cas, lesquelles elles étaient.