Décrire l'Abysse est un exercice excessivement difficile. Particulièrement, pour moi qui ne possède pas le pouvoir de m'y mouvoir. Brand avait réussi à créer un système permettant d'y survivre sans toutefois savoir le manipuler : ce que nous avions baptisées les "bulles". Il pouvait créer ces bulles à volonté, et certaines d'entre elles recelaient même des passages vers des Ombres dérivant dans l'Abysse. Holwin me raconta en effet qu'après la destruction de la Marelle, certaines Ombres, les plus réelles apparemment, n'avaient pas disparu, mais flottaient dans l'Abysse. L'entropie achèverait un jour de les détruire. Mon fils toujours, me parla des seuls "êtres vivants" qu'il y avait rencontrés : des sortes de limaces, véritables particules d'énergie qui pulluleraient en ces lieux. Mais plutôt que de rester évasive, cédons la parole au maître des lieux : Qu'est
ce que l'Abysse ?
par Alwynn Ce n'est pas très parlant comme ça alors utilisons une bonne vieille métaphore : l'Abysse est une bouillabaisse. Elle est chaude, goûteuse et liquide. Le Chaos, Ambre et les Ombres sont les croûtons qu'on aurait laissés tomber dedans. Ils sont différents, mais leur matière est imbibée d'Abysse : mangez-les, ils en ont le goût. Pressez-les, c'est la matière de l'Abysse qui en sort. L'Abysse est ainsi, omniprésente dans la Réalité mais invisible car cachée au cœur du réel. De la même façon, le temps n'est qu'un composant de l'Abysse. Il est possible à un maître de l'Abysse de "sortir de la soupière" pour observer la Réalité vue d'en haut et de bloquer le passage du temps dans la Réalité, ce qui laisse beaucoup de temps pour observer ce qui s'y passe et réagir en conséquence. Mais revenons dans la soupière. Dans l'Abysse, il existe des niveaux de densité différents. Les endroits les plus proches des croûtons, de la Réalité, sont hybrides, peu entropiques (mais suffisamment pour détruire toute personne non protégée par l'Abysse) et légèrement gluants. Plus l'on s'éloigne des croûtons, et plus l'Abysse est pure, avec un bon goût de poisson. Eloignez-vous suffisamment, vers les étoiles qui brillent au fond de la nuit, et vous atteignez une Abysse si pure qu'elle ne peut être atteinte par une créature matérielle. Il est nécessaire de devenir un être de pure pensée pour l'atteindre. Pour reprendre ma métaphore précédente, ce sont les têtes de poisson qui donnent ce bon goût à la soupe. Atteignez une étoile, traversez la, et vous atteignez un niveau supérieur de l'Abysse : le monde blanc, la machine du temps. En effet, l'Abysse est plus qu'une simple soupe (c'était une métaphore, souvenez-vous). L'Abysse contient les rouages de la Création, les mécanismes par lesquels le temps se fait. Tout ce qui est, a été et sera se trouve dans l'Abysse. Dans le monde blanc, les événements passés flottent de façons disjointes, mais peuvent être réunis par la volonté du spectateur pour présenter les événements de la vie d'une personne ou d'un objet. Comme une télévision en plus intéressant. Bien entendu, il existe encore d'autres niveaux d'énergie à l'Abysse, accessibles à celui qui sait harmoniser sa vision et sa vibration propre avec celle du niveau voulu. Ainsi, l'Abysse est également le Monde des morts, l'espace des possibles et peut-être, plus loin, le repère des Puissances qui se jouent de nous. Pas mal pour une soupe, non ? Intrigue : L'Abysse
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L'Ombre
98 doit son nom à une manipulation d'Holwin. Située dans l'Abysse, cette
Ombre, reproduction de la Terre en 1998 boucle sur cette année. Au 31
décembre 98 minuit, elle rebascule en effet au 1er janvier 98 et l'histoire
recommence encore et encore sans changer. Pourtant, nous la bouleversâmes
moultes fois.
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Vernes est ma première Ombre personnelle. C'est
à l'origine un monde à la culture médiévale mais dont le niveau technologique
s'apparente aux fabuleux mondes de l'écrivain terrien Jules Vernes (rivets
et engrenages !), le tout mâtiné de magie. On y trouve de drôles d'inventeurs
fous qui créent des machines infernales, à la force de la magie et de
l'électricité. Flux temporel ( par rapport
à Ambre ) : Technologie fonctionnant
dans cette Ombre : Barrières :
Journal de Robin : "Descri" |
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Archipel est une Ombre personnelle qui nous a été
offerte comme cadeau de mariage par Eric, à Neige et à moi. Flux temporel ( par rapport
à Ambre ) : Technologie fonctionnant
dans cette Ombre : Barrières :
Journal de Robin : "Descri" |
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La voix sépulcrale
du conseiller Sh'ann Mi Morok se répercute indéfiniment parmi les voûtes
obscures de la Citadelle, répondant à la question du noir souverain de
Sewlia. Les Marches de Sewlia, l'Ombre personnelle de Karadriel. Un lieu sinistre et surprenant, à l'image de son créateur. Les évènements ne nous laissèrent pas le loisir d'explorer cet univers. Nous ne l'aurions pas fait. Ces mondes s'éloignaient trop de nos archétypes familiers. Les créatures que nous y croisâmes reléguaient au rang d'enfants de chœur les concepteurs d'Alien. Injectant dans sa création la part chaotique de son sang, le maître des lieux s'était façonné un univers incontrôlable. Personne, pas même lui, n'aurait pu prédire le destin de l'Ombre. Il en était autant possesseur que victime. Flux temporel ( par rapport
à Ambre ) : Technologie fonctionnant
dans cette Ombre :
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Dans
les Ombres toutes proches d'Ambre, nous découvrîmes un caveau,
surmonté des dernières pensées sarcastiques, mais
Ô combien instructives, de Brand :
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Après avoir été trahi et abandonné par son père et son frère, Melekin vécut caché parmi les Ombres. Il s'installa dans l'une d'entre elles, particulièrement proche d'Ambre. Aux yeux des habitants de type elfique qui la peuplaient, Melekin était une sorte de dieu puissant et doté de grands pouvoirs magiques. Il travaillait dans une vaste pièce souterraine, dont l'entrée était protégée magiquement en 7 points, répartis le long du tunnel d'accès. Il s'était ainsi assuré que jamais aucun elfe ne viendrait fouiller ses travaux...aucun elfe...Et ce bureau était effectivement une véritable mine d'or. Melekin avait mûri là bas sa vengeance. Le plafond était parcouru d'un dessin étonnamment ressemblant à celui de la Marelle, les murs couverts de grimoires, et, entre les étagères, des portraits : Oberon et Dworkin, beaucoup plus jeunes que nous ne les connaissions alors. Les dernières, et non les moindres des curiosités réunies en ce lieu, se trouvaient au fond d'une cage, protégées par un épais cadenas : des Licornes.
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La Marelle de Melekin fut dessinée dans une Ombre d'Ambre, protégée d'Oberon et de ses descendants : seuls les porteurs d'une certaine bague pouvaient y accéder. Melekin traça sa Marelle seul, sans le soutien du Joyau du Jugement. Eut-il la possibilité de recourir à un Aiguillier, je l'ignore. Le résultat fut surprenant pour moi qui croyait en l'infinité des Ombres : cette Marelle n'en projetait qu'un nombre fini. Melekin, sa femme Cymnea, et leurs enfants, chacun possédait sa propre Ombre, et c'était tout. Si Melekin et ses enfants vivaient en dehors de ces Ombres, Cymnea, elle, y résidait. De son fief, elle alimentait de sa haine la vengeance de Melekin envers Oberon. Cette Marelle, reposant sur une Ombre d'Ambre, fut bien sûr détruite lors de la création de la nouvelle Marelle.
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Copernicus était une Ombre du Cercle d'Or. Les Ambriens s'y rendaient pour apprendre la sorcellerie, Bleys possédait même un domaine là bas. Dragon, dirigeant de l'Ombre, paraissait au premier abord surtout affamé de pièces d'or, comme tout son peuple. Il possédait en réalité des pouvoirs et une connaissance d'Ambre plutôt inhabituels. De mes quelques conversations avec cet homme, j'ai retiré l'impression qu'il appartenait plus vraisemblablement à la génération de Dworkin qu'à celle d'Oberon Ce fut certainement grâce à lui que Copernicus ne disparut pas comme les autres Ombres lors de la destruction de la Marelle. Elle réapparut en effet, peu de temps après la création de la nouvelle Marelle, et s'inséra tout naturellement parmi les Ombres du Premier Cercle. Aujourd'hui, Dragon et son Ombre sont toujours aux côtés d'Ambre. D'un point de vue strictement touristique, Copernicus est très proche d'Ambre, à l'exception peut-être du costume national : les magiciens, en très grand nombre là bas, revêtent tous de ridicules chapeaux pointus, et tentent d'en imposer le port à tous leurs apprentis, méfiez vous ! |
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