- The last chapter... -

     ... Avant ma nouvelle vie !

Mais n'allons pas trop vite, vous allez bientôt comprendre pourquoi, et revenons-là où nous en étions…

     Ainsi le vaillant Robin avait été enlevé par son bon ami le merveilleux et all mighty Brand alias le plus grand vilain de tous les temps.
En son for intérieur, le beau prince Robin se demandait : "Mais que faire ?" Malheureusement pour lui, les réponses (et les pensées en général) n'étaient guère envahissantes en son cerveau et aucune solution ne s'y profilait non plus, à part peut-être quelques pensées salaces quand il regardait Neige.
Mais ces deux-là avaient un plan…
     _ Tu seras un homme mon fils.
     _ Quoi ?
     _ Ahem, désolé, je me suis trompé de réplique… (Brand gêné, s'époussette d'une main raffinée mais néanmoins nerveuse).
     _ Ah, ah, ah ! Trop nul !
     _ Suffit mécréant de fils ! Ecoute ton père et viens refaire le monde avec mo…nous !
Neige, toute excitée, prit la parole :
     _ Ambre sera pile poil identique à part quelques lois
     _ Bon ça va Neige, n'oublie pas qui est le patron ici, laisse parler ton aîné.
     _ Oui maître.
     _ C'est bien… Donc, je vais refaire Ambre !!!!!!!!!!! Yahahahahahahahahahahahahahahahah !!!!!
Et dites-vous bien qu'en fait, il n'existe qu'un seul et unique fouteur de merde ici : Oberon !!!
     _ Ce n'est qu'un pauvre vieux qui réclame machinalement son trône, il ne sait plus vraiment ce qu'il fait, lançai-je.
     _ Ça il est gâteux c'est certain, mais je m'en fous, il me fait chier !
     _ ...
     _ C'est vrai, il passe son temps à copuler à droite à gauche, à instaurer un climat de concurrence. Les gens en ont marre. Tiens d'ailleurs Gérard et Deirdre sont avec moi et pensent comme moi.
     _ Je sais
     _ Ah ?
     _ Oui.
     _ Bon très bien. Dans ce cas passons à autre chose : sais-tu que tu as failli me tuer un jour, moi ton père, le sang de ton sang, la chair de ta chair ! Blaireau !!
     _ Ouais euh c'est bon, j'savais pas que c'était toi mon papa à l'époque.
     _ Pas grave fiston, tu m'aurais eu c'aurait été regrettable pour Ambre mais je suis plus fort que tout et on ne me fait pas la peau si facilement. Sinon Rinaldo, ton gentil frère a bien failli te descendre comme un malpropre lui-aussi, mais il était jeune et ne savait pas ce qu'il faisait à l'époque.
     _ C'est oublié, de nobles sentiments animent nos gestes.
     _ Tout à fait et il est temps d'aller prendre un bain.
     _ Pourquoi ?
     _ Parce que je suis le Maîîîîîîîîîîîîîîîîîîîîîîîîîîîîîîîîîîître !!!!!!!!!!!

     Donc il fallait que je rallie le camp de Brand…
Mais à qui se fier en ce bas monde (à part les prostituées ?).
Il parait que Yarick a eu aussi des propositions et qu'il pourrait accepter. Le mieux est que j'aille le voir. Comme les Atouts ne fonctionnent pas en ce moment (les pannes d'Atout deviennent aussi fréquentes que les pannes d'électricité sur Vernes ou les pannes intimes de certains - je ne citerai pas de noms), Neige la bonne et Brand la morue m'aident à le localiser en Ombre. Un poil de Marelle plus tard, je retrouve mon vieux compère qui de sa haute prestance m'assure que Random (celui qui m'a élevé comme son fils, snif, mon bon Random) a modifié la Marelle pour asseoir son pouvoir. Quant à accepter la proposition de Brand, il est intéressé mais il doit d'abord en parler à Llewella, la mère maquerelle.
Au téléphone, Dworkin le fou tape l'incruste et en profite pour débiter comme d'habitude quelques révélations - c'est pratique un Dworkin, on devrait toujours en avoir un sous la main - sur lui-même et Melekin le vengeur masqué démasqué. Pour la nature même des révélations, voir avec Jeff, le type qui joue (enfin jouait) Yarick, il doit avoir les renseignements précis : une histoire de compatibilité entre les Atouts et la Marelle.
Et là encore un rebondissement : quand enfin il arrive à avoir Llewella au bout du fil, la princesse est en compagnie d'Oberon, le gâteux. Le vieux veut récupérer le Joyau pour préserver la Marelle, au besoin par la force. La fille de Melekin (celle qui veut nous rallier mais n'y arrive pas) en profite pour débouler. Zap ! Télétransport général à la Marelle Primale. Nous n'avons guère le choix que de fuir car le vieux est tenace et nous poursuit. C'est une longue traversée, un périple chaotique : ce damné croulant a encore du souffle ! Et là, c'est le drame. Il nous rattrape presque et m'oblige à dévoiler ma toute puissance. Les leçons de l'oncle Benedicta vont servir ! Le duel est vigoureux et ne dure guère longtemps, juste quelques passes, le temps d'arriver pour moi et les autres au centre de la Marelle. Le bougre ne paie pas de mine mais il est très très fort ! Cependant, un de ses cinglants rhumatismes nous permet d'arriver au bout du périple. Nous nous télétransportons aussitôt dans l'Abysse. Karadriel nous récupère et nous retrouvons Brand peu après.

     _ Alors as-tu vu à quel point le vieux était dangereux ?
     _ Ah ça oui !
     _ Très bien : sa vilenie n'a pas d'égale. Il poursuit de ses appétits voraces tout ce qui bouge, au point de traverser la Marelle Primale elle-même si nécessaire! Ce type est fou.
     _ Il l'est Maître.
     _ C'est bien mon petit. Tu seras un homme mon fils !
     _ Bien vu Brand, là tu l'as placée au bon moment ta réplique !
     _ Tu m'étonnes, je ne vais pas me faire couillonner deux fois quand même. Yahahahahahahahahahahahahahahahah !!!!!
     _ Alea Jacta Est.
     _ Bon il se fait tard, la nuit ne va pas tarder à tomber, allons dormir.
     _ Mais père, nous sommes dans l'Abysse, la nuit n'existe pas, pas plus que le jour.
      _ ...

Alors Robin le preux suivit Brand l'homme qui ne savait pas placer ses répliques au bon moment. Ensembles, ils allaient changer le monde !